Les vertus du vinaigre

Les bienfaits santé du vinaigre à travers le temps

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L'utilisation du vinaigre sous la dynastie des Sung

Il y a plus de 1000 ans, le poète Wu Tzu-mu avait dressé la liste des « sept nécessités » vitales indispensables même aux plus pauvres : du bois pour faire du feu, du riz, de la sauce de soja, de l’huile de sésame, du sel, le fameux vinaigre et le thé. Aujourd’hui encore, un proverbe chinois dit qu’une famille qui a toujours suffisamment de vinaigre n’aura jamais besoin de consulter un médecin. Il faut dire que ce ne sont pas Imhotep, Hippocrate et Ibn Sina, grands prescripteurs et consommateurs de vinaigres qui auraient dit le contraire. On retrouve le vinaigre dans les trousses des médecins et des guérisseurs du monde entier.

Le vinaigre, un remède essentiel durant l'Antiquité 

Dès l’Antiquité, il entre dans la composition de recettes contre pratiquement tous les maux, des plus courants à ceux aussi divers et variés que le relâchement de la luette, le gonflement des glandes, la putréfaction des humeurs, les fièvres aiguës, ardentes, malignes, la peste, la petite vérole, la lèpre, la gangrène, les concrétions polypeuses du sang. Hippocrate recommandait le vinaigre, entres autres comme désinfectant.

Du vinaigre pour aider à résoudre des crimes

Les non moins astucieux experts chinois se servaient de la médecine et du vinaigre pour résoudre les crimes dès le Xe siècle.  La procédure leur imposait déjà de remplir des formulaires en triples exemplaires indiquant les noms du procureur, des officiels, l’heure d’arrivée sur la scène du crime, le nombre de blessures et la cause du décès. Et l’assistant du coroner (le wu tso) lavait le cadavre avec du vinaigre pour faire apparaître les blessures.
Le vinaigre occupe depuis toujours une place de choix dans la médecine asiatique. Pendant la dynastie des Qing, les troubles féminins étaient soignés avec plus de 20 remèdes traditionnels préparés avec du vinaigre. Pas étonnant donc que la plupart des recherches sur le vinaigre soient faites en Chine et au Japon.

Le vinaigre, un aphrodisiaque naturel ?

Le précieux liquide était aussi le tonique du guerrier, le viatique du voyageur et le viagra des vizirs. Les légions romaines carburaient à la posca, du vinaigre dilué dans de l’eau et les samouraïs se dopaient au tamago-su, un tonique santé concocté en faisant dissoudre un œuf dans du vinaigre.

Pour le repos du guerrier, une recette du Jardin parfumée suggère un mélange de sirop de vinaigre, de miel et d’épice pour pallier aux pannes des pachas et stimuler la sexualité défaillante des sultans.

Le vinaigre contre les maladies respiratoires 

On dit que Christophe Colomb, prévoyant, embarqua force barriques de vinaigre, son secret anti-scorbut. Une recette également en vogue pendant la guerre de Sécession. Nordistes et Sudistes l’utilisaient aussi pour éviter les problèmes gastriques, désinfecter les blessures et soigner la pneumonie. En Chine, l’épidémie de tuberculose atypique en 2003 a fait flamber le prix du vinaigre.

Source : Le guide pratique du vinaigre pour votre santé, votre beauté et votre maison, Inès Peyret, Le Centre du Livre Naturel pour la présente édition, 2009