Expressions et vinaigres
Les différentes expressions avec le mot vinaigre
On parle aussi de « pisse-vinaigre » pour désigner une personne ennuyeuse à l’humeur désagréable.
Balzac décrit son fantassin « en habit de vinaigre » pour parler d’un vêtement léger, peu adapté au froid.
Et que dire de celui qui a une « voix vinaigrée », c’est-à-dire un timbre de voix aigre, perçant, acide !
Heureusement nos écolières, plus joyeusement, « font vinaigre » quand elles accélèrent la cadence de leurs statuts. « Faire vinaigre », c’est aussi se dépêcher.
Chacun sait également que l’ « on ne prend pas la mouche avec du vinaigre » : on ne réussit pas par la dureté. Si l’on souhaite attirer les autres, mieux vaut user de douceur.
Quant aux professionnels, ils se réjouissent du proverbe : « Le bon vin fait le bon vinaigre », tant il est vrai que l’on tire toujours bon parti des choses de bonne qualité.
On a donné également, le nom de « vinaigrier » à un sumac, c’est-à-dire à un petit arbre à bois glabre dont les fruits permettent de confectionner une boisson acidulée.
« Vinaigrier », c’est aussi l’un des noms usuels d’un insecte coléoptère ou carabe doré qui émet un liquide acide à odeur vinaigrée quand il est inquiété.
En France, pays du vinaigre, on trouve même le « mont Vinaigre », point culminant du massif de l’Estérel dans le département du Var (618 m).
Pour terminer enfin, un rapide tour du monde du mot « vinaigre », pour les grands voyageurs amateurs de saveurs acides : essig, ocet, vinegar, ykcyc, viienietikka, edik, azijn, attika, vinagre, sirke, ouksus, eddik, bu tao, cirqua, aceto…
On trouve dans l’histoire des transports le mot « vinaigrette » pour désigner une petite voiture à deux roues rappelant une chaise à porteurs, mais tirée par un homme.
Ce moyen de transport de la fin du XVIIè siècle fut ainsi dénommé car il ressemblait à la brouette des vinaigriers.
Source : Le vinaigre dévoilé, Caroline Lefebvre, Aubanel, une marque des Editions Minerva, 2000